À Paris, l’idée de se lancer dans des travaux de rénovation énergétique peut sembler un peu intimidante, avec les coûts qu’une telle opération implique.
Pourtant, une étude signée PriceHubble pour Capital met en lumière un aspect plutôt intéressant : améliorer la performance énergétique de son logement pourrait bien être très rentable pour les propriétaires.
Les emblématiques immeubles haussmanniens de la Ville Lumière dans le 15ème mais aussi le 14ème ou le 17ème arrondissement, séduisent par leur cachet indéniable. Cependant, ces constructions d’époque n’ont pas été pensées selon les standards d’isolation actuels. Résultat : un nombre significatif de ces appartements sont très gourmands en énergie, une caractéristique mise en évidence par le désormais incontournable DPE (Diagnostic de Performance Énergétique).
Les analystes de PriceHubble se sont penchés sur les prix médians de ces logements très particuliers entre janvier 2023 et mars 2024, en fonction de l’année de construction. Surprise : le prix au mètre carré est nettement plus élevé pour les immeubles datant du XIXe siècle (environ 12 100 euros) que pour ceux érigés entre 1990 et 2000 (moins de 10 600 euros). Le charme de l’ancien, ça se paie, mais pas toujours en termes d’efficacité énergétique.
L’analyse de PriceHubble va plus loin en comparant les prix des logements selon leur note au DPE, et ce, sur différentes périodes de construction (1840-1860, 1900-1920 et 1960-1980).
Le constat est clair : dans les immeubles anciens, les biens classés C ou D au DPE se vendent nettement plus cher que ceux étiquetés F ou G. Et l’écart est significatif.
Par exemple, pour les bâtiments finis entre 1840 et 1860, un logement noté D se négocie en moyenne à 12 500 euros le mètre carré, contre seulement 10 500 euros pour un bien classé G. La différence atteint ainsi 2 000 euros par mètre carré !
Au vu de ces chiffres, la question se pose naturellement : la plus-value potentielle à la revente compense-t-elle les coûts des travaux de rénovation d’un appartement à Paris 15 ? En d’autres termes, est-ce que ça vaut vraiment le coup d’investir dans l’amélioration énergétique de son appartement parisien ? Avant de se lancer, il faut bien sûr évaluer la faisabilité des travaux au niveau individuel ou si l’ensemble de la copropriété est doit être impliqué.
En se concentrant sur le cas d’un propriétaire qui entreprend des travaux en solo (mais il est préférable de se faire accompagner par un professionnel de la rénovation), le gestionnaire d’appartements en location Imodirect fournit des estimations intéressantes. Pour un bien d’environ 26 mètres carrés, un saut de deux lettres sur le DPE représente un investissement moyen de 9 940 euros, soit une dépense au mètre carré rénové de 382 euros.
Mais il faut garder à l’esprit qu’il existe des aides financières. Toujours selon Imodirect, les propriétaires qui engagent ce type de chantier peuvent prétendre en moyenne à 3 157 euros d’aides. Résultat, la charge réelle pour le ménage tombe à environ 6 800 euros. De quoi donner envie de se pencher sérieusement sur la question, non seulement pour l’environnement, mais également pour le confort des occupants et son portefeuille.
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