Face à l’urgence climatique et aux nouvelles réglementations, la rénovation énergétique des logements, en particulier ceux classés F et G, est devenue une priorité absolue. Ces 4,8 millions de « passoires thermiques » représentent un défi majeur pour atteindre les objectifs de réduction de la consommation énergétique. Pour leurs propriétaires bailleurs, entreprendre des travaux visant à améliorer cette caractéristique de leur bien s’impose en urgence au risque de se voir interdire leur mise en location dans un avenir de plus en plus proche et cela est aussi important qu’un changement de revêtement du sol ou des murs.
La rénovation énergétique en copropriété est souvent privilégiée pour un impact maximal en termes d’économies d’énergie. Cependant, la prise de décisions est un processus long et complexe requérant la mobilisation de tous, auquel s’ajoutent un impact budgétaire sur des surfaces souvent modestes. De plus, la coordination des travaux, compte tenu du nombre d’appartements impliqués, n’est pas évidente.
Ces contraintes découragent les propriétaires, alors que les échéances se rapprochent. Or, selon une récente étude, 90 % des appartements classés F et G peuvent gagner suffisamment en efficacité énergétique pour sortir de la catégorie des « passoires thermiques » sans avoir à engager des travaux de grande envergure dans l’ensemble du bâtiment.
Pour parvenir à un résultat probant, le professionnel à l’origine de l’analyse avance un coût moyen de 742 € par mètre carré. La dépense est certes non négligeable, mais largement compensée par la baisse drastique sur ce poste de dépense et la valorisation du patrimoine, sur le plan individuel et collectif.
En effet, dans certaines régions, les petites surfaces mises aux normes peuvent accroitre leur valeur marchande de 13 %. Un chiffre qui justifie largement la perte de 4 % de superficie nécessaire à la pose d’une isolation intérieure. Enfin, des dispositifs de soutien publics tels que MaPrimeRenov’ existent, permettant d’alléger sensiblement l’investissement pour le ménage.
Le succès d’une telle opération passe par un diagnostic précis des dimensions et besoins spécifiques au logement, et la définition d’un plan de travaux personnalisé. Cet audit est indispensable pour identifier les zones à isoler ou poser des cloisons, sélectionner des matériaux performants à la bonne épaisseur, et les équipements de chauffage les moins énergivores.
L’accompagnement d’un professionnel spécialisé dans la rénovation intérieure est également essentiel pour élaborer une stratégie sur mesure, évaluer l’éligibilité aux aides financières existantes auprès de l’État ou de la collectivité. L’octroi d’une subvention est souvent conditionné au recours aux services d’un expert RGE (Reconnu Garant de l’Environnement).
Cependant, même pour les propriétaires qui ne pourront pas prétendre aux aides publiques, faire appel à une entreprise ou un artisan agréé est vivement recommandé pour obtenir des résultats à la hauteur de leurs attentes.
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